• 14 juin
  • Activités pédagogiques
  • Balades en forêt
  • Bien-être
  • De nuit
  • De jour
  • Expériences immersives dans la forêt
  • Spectacles et œuvres artistiques

Bains auditifs et botaniques & concert nocturne

Bains auditifs et botaniques & concert nocturne
Présentation de l'événement

Le samedi 14 juin, l’association Journées sorcières retrouve la Forêt royale de Sainte-Croix-Volvestre et propose un parcours sur le thème annuel de l’association : « Faire terre ». Dans le cadre de cet évènement, vous serez invité·es à deux balades auditives, de deux moments de découverte de la flore sylvestre, puis d’un concert nocturne par La Salvia, groupe vocal féminin : 12 voix pour des chants d’amour et de lutte, au crépuscule et au cœur des bois.

 

  • 17h30-19h : Balade auditive 

– Balade de l’ANA-CEN de captations et d’écoutes du paysage sonore en forêt
– Balade ornithologique : écouter les oiseaux forestiers avec Sébastien Dufour, agent ONF en charge de la
forêt

Gratuit mais inscriptions très conseillées sur le site 

 

  • 18h30-21h30 : Bains botaniques 

– Bain de forêt avec Guillaume Linglin
– Balade ethnobotanique avec Delphine Thomin

15€ avec le concert final à la suite, réservations conseillées sur le site 

 

  • 20h30-21h30 : Concert nocturne en forêt 

Concert du groupe vocal La Salvia, cœur de femmes Chants féminins d’amour et de lutte, d’Occitanie et d’ailleurs – 12 voix et quelques instruments

8€, réservations conseillées sur le site

Possibilité d’assister au concert sans la balade, ou compris dans la balade.

Informations pratiques

Point de rendez-vous : 216 La Forêt, 09230 Sainte-Croix-Volvestre, Parking du Sentier découverte de la Forêt Royale 43.112131, 1.164294

Inscription : Balade 1 : gratuit ; balade 2 & concert : 15euros, concert : 8euros, sur le site

Quand
  • 14 juin
Horaires
  • de 17h30 à 22h00
Parking du Sentier découverte de la Forêt Royale, chemin de Maharage, 09230 Sainte-Croix-Volvestr + Google Maps
Au sujet de la forêt
Cette sapinière naturelle située à 350 mètres d’altitude est remarquable à de nombreux points de vue : sa présence quasi unique dans le piémont, loin de ses sœurs qui préfèrent les montagnes, ses 900 espèces de champignons, son histoire, ses anciennes verreries, sa gestion actuelle comme sanctuaire de préservation par l'ONF. La forêt de Sainte Croix nous rappelle combien l’héritage du temps passé est important. Elle nous apprend également que cet héritage va bien au delà des époques glaciaires, puisqu’ elle puise ses racines dans la profondeur des temps géologiques, à l’origine des Pyrénées.
Son passé
Au XIIIe siècle, la forêt appartient au monastère féminin de Sainte-Croix, affilié à l’ordre de Fontevrault. A la Révolution, les 174 ha du massif deviennent bien national. Le nom de « forêt royale » date de la Restauration (1814-1830). En 1856, sous le Second Empire, la forêt est vendue en totalité à des particuliers. Mais les habitants de la commune y conservent des droits d’usage importants. Pour les limiter, les nouveaux propriétaires choisissent de « cantonner » ces droits d’usage : ils donnent une partie de la forêt à la commune (98 ha, dont 17 ha de pâtures) contre l’abandon des droits sur le restant de la forêt privée. Finalement, la commune revend cette forêt à l’État en 1970, pour la somme de 960 000 francs. Elle devient la forêt domaniale actuelle. Acquisitions et échanges récents ont porté sa surface à près de 104 ha, incluant 40 ha de sapinière emblématique. Les sources historiques les plus anciennes datent du Moyen-âge. Elles attestent de la donation de la forêt au prieuré de Sainte-Croix en 1263, mais aucune information n’y est donnée sur la présence de sapin. Il faut attendre le XVIIe siècle, et la mise en route par Colbert de la « Réformation des Forêts » (inventaire des forêts du Roi et des forêts seigneuriales), pour qu’une visite et un arpentage soient réalisés. On apprend alors qu’il y a 85 ha de sapins, jeunes, mais dynamiques et de belle venue. Cette vitalité plaide en faveur d’une origine naturelle du sapin, mais aucune archive historique ne permet de le confirmer. Les recherches paléo-environnementales récentes (études des pollens et charbons fossiles) ont permis d’aller plus loin. On sait maintenant que le sapin est probablement présent dans les pré- Pyrénées en peuplements étendus dès 4000 ans avant J.C. Le sapin se maintient dans la forêt de Sainte-Croix, forêt seigneuriale où il est certainement protégé par des règlements et des gardes forestiers (la première mention d’un garde date de 1331). Jusqu’à la Révolution, il est protégé dans la partie de la forêt qui appartient au prieuré, puis dans la forêt domaniale qui lui fait suite. En fait, le sapin de Sainte-Croix a connu la même histoire que dans toute la moi- tié est des Pyrénées : répandu autrefois partout, il a reculé à partir de la colonisa- tion agro-pastorale de la montagne. Le hêtre et le chêne l’ont progressivement remplacé, en particulier au Moyen-Âge. Il n’a survécu en certains lieux que dans la mesure où des protections ont été mises en place. La sapinière de Sainte-Croix-Volvestre n’est pas une anomalie ou une plantation, mais un isolat, témoin d’une répartition ancienne beaucoup plus ample.
Son présent
La forêt domaniale de Sainte-Croix-Volvestre est gérée par l’Office national des Forêts (ONF) avec un triple objectif :
-la production de bois de qualité,
-l’accueil du public
la préservation de la biodiversité.
La sapinière est traitée en futaie irrégulière : les arbres coupés à maturité le sont de manière diffuse, les jeunes sapins prenant régulièrement la place des vieux. Le forestier ne plante pas les sapins, mais favorise leur régénération naturelle, par le biais des graines produites par les arbres adultes du peuplement. Gérée de cette façon, la sapinière a un aspect naturel, avec un mélange d’arbres de toutes tailles, intimement mêlés. Le sapin pectiné produit un bois aux très bonnes propriétés mécaniques, léger, très utilisé pour réaliser des charpentes. Les arbres sont considérés comme mûrs pour la récolte à partir d’un diamètre de 50 cm.
Une zone de 4 ha au cœur de la forêt a été classée en « îlot de vieillissement ». Dans cet îlot, l’aménage- ment (ou plan de gestion) ne prévoit aucune coupe pendant 20 ans (2012-2031). Les arbres morts sont délibérément laissés sur pied ou au sol pour être progressivement dégradés par les insectes, champignons et bactéries saproxyliques (spécialisés dans la consommation du bois mort). Un sentier a été aménagé autour de cette zone cœur, pour découvrir les richesses de la forêt domaniale. Un guide d’exploration est disponible à l’Office de Tourisme.
Les sapins de Sainte-Croix présentent depuis plusieurs années des signes de faiblesse : perte d’aiguilles, branches mortes, gui... Mais en regardant attentivement les arbres, on y trouve aussi des signes de vitalité : les gourmands. Issus de bourgeons restés longtemps en latence, les gourmands n’apparaissent qu’en cas de besoin, quand l’arbre doit recréer de la surface foliaire. Ils peuvent alors reformer la cime cassée des jeunes sapins ou remplacer les rameaux morts après un stress. Ils parviennent même parfois à développer un deuxième houppier sous le feuillage d’origine. Vous rencontrerez aisément toutes ces situations à Sainte-Croix.
Ainsi, si les sapins de Sainte-Croix sont marqués par les épisodes climatiques passés (sécheresse, canicule), ils ne sont pas pour autant en train de mourir : ils réagissent pour se refaire une santé, mais ils restent très impactés par le réchauffement climatique.
Son futur
Les rêves de l'association :
- mieux la faire connaître pour mieux la protéger
- entretenir à nouveau les sentiers de découverte
- participer aux aménagements pédagogiques de la forêt
- sensibiliser le public aux problématiques environnementales via l'art
- intégrer le lieu dans des parcours artistiques et une vie culturelle locale
- faire prendre conscience que l'être humain fait partie de cet écosystème fragile

Nom
à la forêt Royale de Sainte-Croix-Volvestre, Ariège (09)
Adresse
09230 Sainte-Croix-Volvestre, France Occitanie
Département
Ariège
Taille (en ha)
104

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