La forêt est une forêt alluviale, riveraine du Rhône. On observe une forêt de salicacées sur les berges (Peuplier noir, Saule blanc) qui tend à se durcir plus on s’éloigne du fleuve (frêne à feuilles étroites, orme lisse, frêne commun) et à se durcir sur les points hauts (chêne pédonculé, chêne pubescent). La typicité de notre forêt vient également de la présence de lianes (lierre grimpant, houblon, vigne, etc…) et de strates arborées, arbustives et herbacées bien représentées en faisant un milieu difficile d’accès (ronces, prunelliers, etc…). La faune et la flore y sont très riche, et l’habitat est un réservoir de biodiversité reconnu. Faune : chiroptères, avifaune (dont Milan noir, Pic noir, etc), mammifères (dont castor), coléoptères saproxyliques / Habitats d’intérêt communautaires : peupleraie-frênaie / saulaie blanche.
La forêt est une relique d’une forêt alluviale typique du Rhône. Elle a bougé selon les crues et les différents bras du Rhône dans la période où le fleuve n’était pas endigué (
Cette forêt est aujourd’hui une forêt alluviale dégradée, puisque les divers aménagements réalisés (endiguement au 19e et barrage dans les années 60) la déconnectent du Rhône. Elle est moins inondée qu’avant et les bras morts (lônes) sont obligés d’être restaurés pour fonctionner. Ses particularités sont ses potentielles inondations par le Rhône. On voit alors les troncs en partie sous l’eau et les traces de Castor à hauteur de tête d’homme ! Sa beauté réside aussi dans la présence de nombreux gros sujets, avec des cavités et des micro habitats typiques.
Cette forêt risque de mal vieillir si le Rhône est à ce point endigué et son débit contrôlé. Des futurs travaux de restauration lui seront bénéfiques puisqu’il est prévu de dynamiser le Rhône et donc de rendre un caractère alluviale à des parties de rives. Administrativement, la ripisylve sera très certainement protégée à travers des réglementations fortes (APPB, APNH, RNN).