Les bois de Lahitte-Toupière, sont situés aux confins des Hautes-Pyrénées et du Gers à hauteur de Maubourguet. Ils surplombent la plaine de Bigorre avec la vallée de l’Adour et les coteaux du Béarn à une altitude moyenne de 260 m. Ils sont constitués de chênes, bouleaux, aulnes, merisiers, fruitiers, noisetiers, châtaigniers, hêtres, frênes, fougères, et quelques résineux.
Traversés par les chemins de St. Jacques de Compostelle, et le méridien origine de Greenwich, ces bois ont longtemps été associées à la production de poteries (les toupières réalisées à partir de gisements d’argile blanche et dorée) pour alimenter les fours de cuisson aujourd’hui démantelés. A la fin du XIX siècle l’exploitation des bois a permis de combler les pertes occasionnées par le phylloxéra et la disparition des vignes.
On constate actuellement un mitage progressif du couvert forestier avec des ilots de déforestation au profit de surfaces agricoles au moment où l’extraction du bois semble connaître un regain d’activité.
Le projet du Musée de l’Invisible/Manifeste de l’arbre est de replanter l’un de ces bois sur une parcelle encore récemment dévolue à la culture du maïs. Ce projet intitulé « Les bois de l’Invisible » associe un processus de reforestation à celui d’implantation d’œuvres d’art contemporain intégrant la plantation d’arbres et de végétaux pour recréer un biotope art/nature. L'objectif est d’y développer une nouvelle approche énergétique conjointe de l’environnement et des œuvres d’art à partir de la pratique du contact à l’arbre. Pour contribuer aussi à l’émergence d’une nouvelle culture de l’arbre et de la forêt.