Cookie Consent by Free Privacy Policy Generator
Expériences immersives dans la forêt

Voyage au centre de la forêt

Voyage au centre de la forêt
Description de l'événement

"Je me plongeais ainsi dans cette prestigieuse extase que donnent les hautes cimes, et cette fois, sans vertige, car je m'accoutumais enfin à ces sublimes contemplations. Je m'enivrais de la volupté des hauteurs, sans songer aux abîmes dans lesquels ma destinée allait me plonger avant peu.“ Voyage au centre de la terre, Jules Verne Le samedi 18 juin, pour cette édition des Nuits des Forêts, nous convierons un groupe d’une vingtaine de spectateurs de 14h30 à 20h30 en forêt de Chailluz à Besançon pour entreprendre un “Voyage au centre de la forêt”. Parce que le temps de la forêt n'est pas le même que le temps de l'homme, nous souhaitons le temps d’une journée inviter les participants à s’enforester : entrer dans et se couvrir de Chailluz. Le point de rendez-vous sera à 14h30 devant la Petite Ecole de la forêt à proximité des Grandes Baraques. *Durant cette journée, les participants s'engagent à être présent durant toute la durée du voyage d’un peu plus de 7 heures. Et si l'on prêtait l'oreille aux sons et aux perceptions que nous avons écartés petit à petit de notre univers ? Laisser en suspens pour un temps ses repères rationnels et tenter d’« être » au monde autrement. Faire silence pour mieux entendre ce que la forêt a à nous dire, fermer les yeux et ressentir, embrasser un arbre, regarder et être vu, faire parler un paysage ou un échantillon de ce paysage, énumérer des mots pour décrire un lappiaz ou pour inventorier une espace. Il s'agit finalement de rendre sensible , au fil de nos cheminements respectifs, les possibles métamorphoses d' un Voyage au centre de la forêt tel que proposé, aux 1000 et 1 voyages possibles riches de mille centres ( Virus / vers de terre / mycorhizes / eau / soleil / rêves d'enfance...). Place donc aux associations régénérantes, et à une attentive modestie demandée à Sapiens.

Voyage au centre de la forêt
Quand
de 14h30 à 20h30
73W3+6J Besançon, France + Google Maps
Au sujet de la forêt

Aux portes de Besançon, la forêt communale de Chailluz est un massif boisé de 1673 ha qui fait partie d'un espace boisé de plus de 8000 ha couvrant le “faisceau jurassien des avants monts”, une zone montagneuse. Elle est composée essentiellement de feuillus : chênes, hêtres, érables, charmes, tilleuls et alisiers. Des épicéas ont été introduits dans les années 1960. De par son relief karstique, l’abondance de dolines (plus de 500), génère une forte hétérogénéité d’habitats. C’est une forêt qui accueille du public avec des sentiers balisés, des aires de pique-niques, la Petite école de la Forêt, un parc animalier : sangliers, daims, chevreuils et cerfs. C’est également un réservoir de biodiversité. Ici tout participe à l’heureuse rencontre des hommes et de la nature. La forêt abrite une population de polystics à cils raides (fougères).
Outre la jonquille, les plantes les plus rares sont l’iris fétide, la laîche appauvrie, le fragon petit-houx et le polysctic à frondes soyeuses. On rencontre également la sanguisorbe et la mauve. Les animaux de la forêt sont : les chamois, sangliers, chevreuils, blaireaux, renards, et les plus discrets chats sauvages. Parmi les oiseaux forestiers on observe le milan royal, des pics épeiche, cendré et mar. Le faucon pèlerin nidifie régulièrement dans la falaise de la Dame blanche.
Un seul ruisseau, celui de la Combe à l’eau a un très faible débit. On note deux sources significatives : la fontaine Sainte Agathe et la fontaine des Acacias.

Une réserve biologique intégrale de 65 ha a été créée en mai 2014 sur la pente nord de la crête de la Dame blanche couverte notamment d’une érablière à scolopendres. Une Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Floristique et Faunistique de deuxième génération de 3124 ha a été délimitée au sein du massif des avants-monts. La forêt de Chailluz constitue un corridor écologique riche en biodiversité car elle se situe en continuité avec le massif de Chailluz (migration des espèces).
Un centre d’accueil et d’éducation scolaire sur le thème de l’environnement “La Petite école de la Forêt” fonctionne depuis 1993 aux Grandes Baraques.

Son passé

Le nom “Chailluz” donné à la forêt dérive de celui d'une concrétion partiellement silicifiée, datée du jurassique, que l'on trouve dans son sol et qui s'appelle chaille. Proches du silex, ces pierres de petite taille ont été utilisées durant le Paléolithique pour confectionner des pointes de flèches et des outils bifaces. À partir du XVIe siècle, des gisements de pierre de taille ont été exploités, en particulier dans la forêt. C'est la chaille qui a donné son nom à la forêt, et la forêt qui a donné son nom à la pierre.
De petites fermes étaient implantées sur une quart environ de la forêt à l'époque gallo-romaine.
Une douzaine de carrières de laves, employées autrefois à la couverture des habitations, ont été localisées sur différents secteurs dont deux parmi les plus étendues (plus de quatre hectares sur les douze au total), sont situées près des « dessus de Chailluz » dans la partie occidentale de la forêt. Les autres se trouvent sur le plateau karstique à l’est des « Grandes baraques ».
Les fours à chaux (XVe-début XVIIe). Plus de deux cents fours produisant de la chaux vive par calcination du calcaire ont été identifiés sur l'ensemble de la commune dont la majorité dans la forêt. Les chaufourniers les installaient à proximité de petites carrières, ce qui limitait le transport de la pierre. Leurs dimensions sont plus réduites que celles des fours du XIXe siècle.
Le lieu-dit sur la crête sommitale est appelé localement "la Dame blanche" en relation avec des apparitions de ce spectre de femme vêtue d'un voile blanc signalé à des multiples endroits en occident depuis le XIVe siècle. Le fort mais également le belvédère et la falaise situés à cet endroit portent le qualificatif de Dame blanche.
Une légende de Franche-Comté situe en forêt de Chailluz une grotte ouverte dans une combe dans laquelle se serait retiré un ermite. On le supposait très riche de sorte qu'un certain Colbus, pactisant avec le diable, l'assassina pour lui dérober son trésor. L'ermite ne possédait rien et l'on retrouva plus tard Colbus recroquevillé près de la grotte brûlé par les flammes de l'enfer. Le lieu s'appelle depuis la combe de l'homme mort.

Son présent

Depuis le début des années 2010, un champignon (la chalarose) provoque le dépérissement de frênes d'Europe qui représentaient 10% du peuplement des forêts de l'Est de la France. A Chailluz ce sont 4000 arbres (nombre en 2019) qui ont déjà été abattus. Les épicéas sont attaqués par les scolytes et la sécheresse provoque le dépérissement des hêtres par stress hydrique.
Les forestiers constatent dés 1983 dans l'aménagement forestier, une recrudescence d'épisodes de sécheresses qui compliquent la gestion sylvicole. La forêt est menacée par les conséquences du réchauffement climatique.

Nom Forêt de Chailluz
Adresse 73W3+6J Besançon, France
Taille (en ha) 1673
Partenaires