Deux grands types de formations forestières sont présentes dans le Parc national des Calanques : la pinède majoritairement composée de Pins d’Alep et de garrigues hautes et basses à chênes kermès marquées par les passages répétés d’incendies et des chênaies vertes et pubescentes en fond de vallon.
La pinède se compose essentiellement d’arbres adultes, auxquels s’ajoutent, en sous-bois, quelques buissons ou petits feuillus méditerranéens. Les chênaies, dominées par le chêne vert, composent des îlots avec un sous-bois peu dense.
La faune est particulièrement riche avec notamment de nombreux oiseaux, comme le Grand-duc d’Europe, le Circaète Jean-le-Blanc, le Faucon Pélerin et l’Aigle de Bonelli. On retrouve aussi plusieurs espèces de chauves-souris protégées, notamment dans les grottes qui se trouvent dans ce massif karstique..
Le massif de Marseilleveyre, qui se situe dans la continuité de la Campagne Pastré a servi à l’industrie et à l’armée, ainsi qu’à l’agriculture et au pastoralisme : la belle ruine de bergerie visible au sommet en témoigne. C’est cette dernière activité qui a en partie donné son apparence érodée au massif. Le paysage que l’on voit actuellement est beaucoup plus forestier que celui que l’on pouvait voir il y a un siècle. Le pâturage des chèvres et des moutons, ainsi que la collecte du bois, donnaient aux Calanques un aspect plus dénudé.
On pense en effet que les crêtes de Marseilleveyre étaient boisées à l’origine. C’est la conjonction de deux phénomènes, l’un naturel, lié aux changements climatiques, l’autre humain, lié notamment au surpâturage, qui a sans doute occasionné les monts pelés d’aujourd’hui. Les activités humaines, avec la consommation de bois et l’élevage d’animaux, mais également les incendies fréquents sur ce territoire périurbain ont conduit à la raréfaction de la végétation, empêchant à l’humus de se reconstituer.
La forêt du Parc Pastré a aujourd’hui une vocation d’accueil du public. A la fois parc urbain et parc national, le parc Pastré s'étend jusqu'aux collines de Marseilleveyre sur 112 hectares dont 100 hectares d'espaces naturels.
Plus connu sous le nom de "campagne Pastré", il est associé, dans la mémoire des Marseillais, à la famille Pastré qui constitua le domaine entre 1836 à 1853.
Jusqu'à l'arrivée du canal de Marseille, grâce aux efforts constants des propriétaires pour capter l'eau, quelques prés et de rares potagers s'étendent sur la partie basse, ainsi que des vignes, des céréales et des fruitiers (amandiers, figuiers, abricotiers).
La végétation naturelle, outre la garrigue qui couvre les coteaux, est essentiellement constituée de pins d'Alep, de chênes verts, de lauriers-tins et de cette variété de genévrier appelée "Mouven" en provençal. Selon la légende, le plus célèbre spécimen, aujourd'hui disparu, abrita, les amours de Bonaparte et de Désirée Clary.
Cette forêt est le lieu idéal pour faire la transition entre la ville et le Parc national des Calanques, entre la nature domestiquée et la nature sauvage. Elle doit être un lieu privilégié pour la sensibilisation à l’environnement et la découverte de la Nature pour tous les publics.