Traversé par le ruisseau du Peyremale, le Bois de Durausse est préservé de l’activité humaine. Seuls les chasseurs et ramasseurs de champignons s’y aventurent pendant de brèves périodes. Dans les sous-bois la lumière est tamisée et il règne une plénitude tranquille. On distingue le flux sonore et musical du passage de l’eau sur les rochers et si l’on prête attention, on peut y voir des grenouilles et des libellules d’été.
Habitant de cette forêt depuis une décennie, le peu d'histoire que j'en connaisse m'a été conté par d'anciens habitants partis pour la ville (Béziers et environs) lors de la déprise agricole des années 60. Le bois actuel est en très grande partie fait d'un repeuplement spontané opéré par les Feuillus depuis cette époque. Auparavant, le cirque de collines qui l'entoure était plus densément peuplé d'Humains qui en cultivaient les pentes aménagées en terrasses depuis des temps (très) anciens. Ils pratiquaient de petits élevages (brebis, chèvres, quelques vaches et cochons, basse-cour) et cultivaient du chanvre pour la fibre (on trouve par endroits des ruines de bassins à rouir), un peu de blé, du sarrasin...
Le bois de Durausse est peu emprunté. Il n'a connu aucune construction récente. Seules quelques ruines sur les bords du Peyremale datant du début du XIX ème siècle.
Mon rêve est que ce territoire soit à l'abri de toute intervention humaine et puisse prospérer naturellement et en toute tranquillité. Garder et sauvegarder les milieux naturels, intervenir le moins possible dans le développement et la diversité de ses essences d’arbres, écouter et observer la faune et la flore en sauvegardant leur intégrité et leur liberté. Pouvoir jouir de cette beauté naturelle et la faire partager aux proches, aux amis et autres personnes sensibles à l'importance de cette Nature à laquelle nous appartenons.