"Retour aux sources" est une invitation à plonger au cœur de la forêt de Ousse-Suzan dans les Landes à travers l'art, la nourriture, les récits, la course à pied, le yoga et le bivouac. C'est le second projet porté par l'association L'Agence Créative à l'occasion des Nuits des Forêts.
Avant d’être la forêt des Landes sur une surface d’environ un million d’hectares que nous connaissons boisée à 90% de pins maritimes plantés par l’homme, les Landes est un territoire d’eau ou persiste dans la forêt de Ousse-Suzan les vestiges du boisement post-glaciaire ou le pin endémique y côtoie le chêne, l’aulne, le bouleau, les noisetiers sauvages, le saule ou encore le houx. Le domaine forestier d’Ousse-Suzan est composé principalement de pins (95 %) et de feuillus (5 %) et s’étend sur près de 180 hectares. L'événement se déroulera dans la forêt de feuillus.
A la fin du 18e siècle, sous la menace permanente du sable et de l’eau, des hommes cherchèrent à arrêter les dunes poussées par le vent et l’océan.
Les frères Desbiey furent les précurseurs de la fixation des dunes, en immobilisant la dune par des clayonnages maintenus par des petits piquets.
Brémontier lui, fit ensemencer un premier cordon sur les côtes girondines, en abritant les semis de pins, du vent d’ouest par des fagots placés parallèlement au rivage et d’une hauteur d’un mètre.
Au milieu du 19e siècle, Chambrelent, ingénieur des Ponts et Chaussées, avait remarqué que la végétation se développait seulement là où les eaux trouvaient à s’écouler. Il fallait donc assurer la libre évacuation des eaux superficielles dès le printemps. Le résultat de ses travaux fut immédiat : les semis se développèrent rapidement.
En 1855, la surface assainie et ensemencée atteignait 20000 hectares. Une opération d’ensemble était nécessaire, il fallait convaincre les maires d’assécher les terrains communaux pour réaliser un réseau de grands canaux collecteurs bien tracés.
Lors de sa visite dans les Landes, l’Empereur Napoléon III fut enthousiasmé par les résultats de Chambrelent. Il décida d’acquérir personnellement un vaste territoire et une loi obligea les communes à assainir et ensemencer leurs landes.
Les propriétaires fonciers, profitant du réseau de collecteurs, poursuivirent de leur côté des travaux analogues et la forêt des Landes prit peu à peu le visage qu’on lui connaît aujourd’hui.
Au fil du temps, l’amélioration des techniques de culture a entraîné un accroissement notable de la productivité du pin maritime. Et aujourd’hui, il est unanimement reconnu que la forêt des Landes est un des plus beaux exemples de forêt cultivée.
En 2009, comme beaucoup d’autres communes et propriétaires privés, Ousse-Suzan a perdu une partie de ses bois et forêts, conséquence des vents dévastateurs de Klaus, une tempête hivernale bien encore présente dans les esprits de chacun. Une période difficile qui a mis en lumière la solidarité citoyenne des villages, d’Ousse-Suzan en particulier. Une grande campagne de reboisement a été entreprise, sous couvert de subventions de l’État, et qui a permis à la commune de reboiser ses parcelles. Le domaine forestier d’Ousse-Suzan est composé principalement de pins (95 %) et de feuillus (5 %) et s’étend sur près de 180 hectares.
134 ha de pins sont gérés par l’ONF (Office National des Forêts), organisme public destiné à gérer les forêts et dunes françaises.« La mission de l’ONF étant de protéger et de gérer durablement les forêts, agir pour le climat et la transition écologique, contribuer à l’attractivité et au développement durable des territoires, c’est préserver notre vie et celle des générations futures. Telle est l’ambition de l’ONF en partenariat avec les communes forestières, collectivités, État, associations locales. »
C’est une forêt jeune (post tempête 2009) ou persiste néanmoins une partie de forêt plus ancienne et diversifiés. C’est cette dernière que nous souhaitons faire découd à l’occasion de la Nuit des forêts 2023. C’est un réservoir de biodiversité avec une volonté de protection de la faune et de la flore.
À l’heure de la crise climatique et des incendies ravageurs au Nord des Landes et Sud Gironde, l’objectif est de valoriser et de protéger la biodiversité et les écosystèmes de la forêt. Sa diversité lui permet de mieux résister aux aléas climatiques (tempêtes, incendies…) et aux risques de pullulation d’espèces invasives ou déprédatrices (champignons, insectes…).