La forêt domaniale de la Méouge est majoritairement composée de pins noirs d’Autriche. Elle s’étend de part et d’autre la rivière Méouge, notamment sur la commune de Barret-sur-Méouge.
En bords de rivière, les ripisylves (souvent privées) abritent une plus large diversité d’essences, notamment des peupliers et des saules.
Ces différents milieux boisés constituent des habitats et terrains de chasses pour les chauves-souris.
Au-dessus du village, les ruines de la Chapelle des Pénitents, situées dans la forêt domaniale, constituent également un habitat propice à ces taxons.
La forêt domaniale de la Méouge est essentiellement issue des grandes campagnes de plantation à vocation de restauration des terrains de montagne (RTM) du début du XIXème siècle.
La forêt domaniale de la Méouge se caractérise aujourd’hui essentiellement par son caractère monospécifique. Néanmoins, l’Office national des forêts commence à en diversifier les peuplement, notamment dans une logique d’adaptation au dérèglement climatique. Des peuplements de chênes pubescents ou encore de hêtres voisins de la forêt domaniale, certains relativement vieux, constituent une mosaïque de milieux forestiers à la faune et à la flore variées.
L’adaptation des forêts au dérèglement climatique, la préservation de la trame de vieux bois, la production de bois et la protection contre les incendies sont quelques-uns des enjeux sur lesquels les gestionnaires de ces espaces travaillent et vont continuer à travailler dans les années et décennies à venir.
A la suite des inventaires réalisés dans le cadre de l’ABC, des réflexions vont être conduites avec la commune de Barret-sur-Méouge et l’ONF sur la gestion de la forêt communale, située sur les hauteurs de l’ubac de la Méouge et imbriquée avec la forêt domaniale. Il s’agira de réfléchir aux manières de préserver certains vieux peuplement de hêtres qui la composent afin de contribuer à la conservation de la faune et de la flore qui les peuplent (chauves-souris, coléoptères saproxyliques, avifaune…). De manière générale, la constitution d’une trame de vieux bois dans les forêts ; domaniale, communale comme privées; par la préservation d'îlots de vieux bois ou d’arbres habitats contribue à la préservation de la biodiversité forestière.