La forêt dans laquelle nous nous trouvons est une forêt qui s'étend sur plusieurs communes. Notre parcelle représente une surface de 16ha et se présente sur la pente descendante d'un vallon, orientée Sud/Sud-ouest.
Elle se compose d'une multitude d'espèces de feuillus: chêne du pays, chêne rouge américain, charme, robinier faux-acacia, saule, hêtre, platane, châtaignier, aulne, frêne, noisetier... avec quelques résineux: pin (maritime, sylvestre), thuya, séquoia... L'essence principale reste néanmoins le chêne américain, qui fût planté au début du 20ème siècle.
Beaucoup d'espèces animales cohabitent: batraciens (salamandre, crapaud), mammifères communs des forêts de France: chevreuils, sangliers, renards, rongeurs... Beaucoup d'espèces d'oiseaux sont également présents: merle, rougegorge, coucou, chouette, pics (noir, vert et épeiche), sittelles torchepot, grive musicienne, pinson, mésanges... Nous avons la chance de voir passer au-dessus de nos têtes chaque année des vols de grues et de palombes.
La flore se compose de plantes accoutumées au sol plutôt acides et compact, dû à l'épaisse couche d'argile qui s'y trouve (dont notamment de hautes fougères, ronce, ajonc, arums sauvage, myosotis... ).
Les éléments comestibles sont principalement la châtaigne, la noisette, le gland, la ronce (les feuilles et les mûres), l'ortie, le plantain, l'asperge sauvage, le chèvrefeuille, les fruitiers sauvages (prunelle, cynorhodon, pomme sauvage).
Cette parcelle de forêt et les avoisinantes ont été plantées au début du 20ème siècle par un riche pharmacien et entrepreneur Mr Lucien Richelet, venu s'installer à Bayonne avec son laboratoire après la première guerre mondiale. Amoureux des plantes, il a planté une multitude d'essences d'arbres, d'origines diverses (dont le chêne rouge américain). Il faisait venir des plants d'Italie et s'approvisionnait aussi après d'une pépinière locale nommée Lafitte.
Par la suite, ses terres ont été cédées et divisées par la SAFER. La forêt a continué de grandir. Jusqu'à ce qu'un petit bout de forêt soit acheté par un couple souhaitant y construire un petit centre équestre familial: les parents d'Elodie Novella, co-fondatrice de l'association Oihaneki.
C'est une forêt vieillissante. Une partie d'elle est très vulnérable: celle où y ont été plantés les chênes américains, espèce non endémique, qui sont aujourd'hui vieux et pour la plus part malades. Par de fortes pluviométrie et coup de vent, ils tombent en emportant dans leur chute les arbres avoisinants (qui sont eux endémiques). Nous tentons de rétablir l'équilibre en faisant des coupes régulières et prochainement des plantations pour favoriser le développement d'espèces locales et résistantes au changement climatique.
Une autre partie est magnifique! Là où coexistent une multitude d'espèce d'arbres et de plantes sylvestre, là où passe la rivière: les berges humides voire même féériques, là où se trouve des essences d'arbres centenaires (châtaigniers, chêne du pays, platanes gigantesques), là aussi où l'humain ne peut pénétrer: les ronciers (les chachis comme on dit chez nous) qui constituent des refuges pour les habitants non-humains de la forêt.
L'un de nos plus grands rêves pour notre forêt est qu'elle retrouve sa splendeur passée, tout en favorisant la présence du plus d'essences possibles, en sélectionnant des espèces endémiques. Pour cela, nous avons un projet de plantation évoqué ci-avant et nous continuons également des petits travaux d'entretien.
Nous avons également le rêve de rendre une partie de la forêt accessible au public en situation de fragilité que nous accompagnons au sein de notre association (voir en fichier joint notre projet associatif), grâce à la création d'un sentier pédagogique. Notre forêt tient déjà une grande place dans notre activité associative. Nous avons envie d'y proposer d'autres expériences que l'équithérapie: concerts, yoga, danse sous la lune..!
Participer à Nuits des Forêts nous paraît être pour nous un bon tremplin pour développer cette activité seul par la suite.