9 juin
Journée festive et conviviale
à Parlatges
9h30 – 11h30 -Un tour du domaine : visite de la forêt domaniale de Parlatges, avec la garde forestière Marie-Eve Barbary. Elle nous expliquera comment la forêt est gérée pour faire face aux nouveaux enjeux locaux et globaux.
Informations pratiques :
- Point de rendez-vous : Place Emile Bellet, hameau de Parlatges – 43.77849, 3.41738
- Réservation : 09 75 47 27 23
11h30 – 14h00 – Garance et son accordéon : à l’occasion du festival Nuits des Forêts, un brunch-concert sera donné par Garance avec son accordéon dans une ambiance festive et conviviale !
Informations pratiques :
- Point de rendez-vous : Place de la Paumèle, hameau de Parlatges – 43.77849, 3.41738
- Réservation : 09 75 47 27 23
11h30 – 14h00 – Le brunch de Cook & Book : possibilité de manger sur place avec Cook & Book qui vous propose un “brunch”. Cook & Book, quand la cuisine se livre, traiteur en Lodévois & Larzac, propose une cuisine de saison, faite maison avec des produits frais et locaux.
Informations pratiques :
- Point de rendez-vous : Place de la Paumèle, hameau de Parlatges – 43.77849, 3.41738
- Réservation : 06 15 26 52 78
14h00 – 15h00 – La Forêt au Moyen Age : loin d’être sombres et inextricables, les forêts du Moyen Age sont des lieux extrêmement occupés : en plus des métiers du bois, on y pratique la chasse, la cueillette, l’élevage, mais aussi de vraies industries !
Échantillons de bois, empreintes et fourrures d’animaux, mais aussi fruits comestibles, il y a tout un tas de choses à ramasser, sentir, toucher, fabriquer… de quoi vous donner des idées pour les prochaines promenades !
Informations pratiques :
- Point de rendez-vous : Place Emile Bellet, hameau de Parlatges – 43.77849, 3.41738
- Réservation : 09 75 47 27 23
La forêt domaniale de Notre-Dame-de-Parlatges, située sur le rebord méridional du Causse du Larzac entre 300 et 800 mètres d'altitude, est très belle. Elle a été en partie reboisée en pins noirs d'Autriche, érables et chênes caducs, permettant de lutter contre l'érosion des flancs de la Serre de Mélanque. Les vues vers le Nord sur le Cirque du Bout du Monde et le plateau du Larzac, comme vers le Sud, sont magnifiques.
Les ruisseaux de la Paumelle et de la Fagette traversent le hameau de Parlatges et la forêt de Notre-Dame de Parlatges.
La forêt abrite plusieurs espèces protégées comme l'emblématique salamandre tachetée. Elle est régulièrement survolée par des rapaces, notamment des vautours fauves et des aigles royaux. Au printemps, c'est une explosion de senteurs, avec en particulier la floraison des genêts, des coronilles, d'un grand nombre d'herbes aromatiques. De véritables balades botaniques s'offrent aux visiteurs sur les nombreux sentiers de randonnée.
Le hameau de Parlatges tirerait son nom occitan de la source qui s'y écoule, connue pour ses bienfaits miraculeux sur les personnes souffrant de troubles de la parole. Le Théâtre dans la Forêt est donc très sensible à proposer des manifestations en lien avec l'oralité, le chant, le conte ...
Au début du 19ème siècle, les coteaux de la forêt domaniale de Notre Dame de Parlatges étaient dépourvus de couverture végétale après des siècles de pastoralisme et de déboisement intensifs pour l'industrie drapière, les verreries, etc. Des travaux commencent en 1863 avec l'aide de la population locale au moment où l'industrie textile décline et que le chômage progresse. Le reboisement est réalisé au moyen de semis de feuillus et de résineux, puis à partir de 1880, avec des plants majoritairement de pin noir d'Autriche, essence rustique capable de coloniser des sols superficiels et pauvres. Encore faut-il préparer le terrain. En 1937 furent créés des "chantiers de chômeurs", pour l'ouverture des premières routes forestières : 100 km de sentiers sont créés et des murettes élevées pour soutenir la terre ... En 1941, le relais fut pris par les "chantiers de la jeunesse", et en 1964 par les anciens "harkis" habitant Lodève. Dans le premier tiers du XXe siècle, la forêt est une réalité même si elle subit d'importants incendies entre 1918 et 1956.
Classée en peuplement de protection, le statut de la forêt de Parlatges qui couvre aujourd'hui 2 400 ha sur cinq communes, est abrogé en 1965 afin de permettre l'exploitation des arbres arrivés à maturité. D'importantes coupes à blanc ont été réalisées ces dernières années ce qui a pu heurter la sensibilité du public.
Les parcelles exploitées, souvent pentues, n'ont pas été replantées mais vouées à la régénération naturelle par des espèces spontanées telles que le chêne blanc ou le robinier faux acacia qui ont reconstitué les peuplements de feuillus qui devaient prévaloir avant la déforestation. En reconstituant les sols, la forêt domaniale a joué parfaitement son rôle de régulateur des eaux de pluie et a atténué les effets dévastateurs des crues qui n'ont plus atteint les niveaux des siècles passés.
Actuellement régulièrement exploitée par l'ONF, plusieurs zones de la forêt subissent des coupes à blanc. Ces zones sont soit laissées à elles-mêmes pour régénération naturelle, soit pour être replantées avec des feuillus.
Cependant, ces dernières années, les conditions climatiques ont eu un impact défavorable sur les peuplements forestiers. Pour préparer l'avenir des forêts publiques et garantir leur résilience, les équipes de l'ONF ont été pleinement mobilisées afin de redonner vie aux peuplements dévastés. La forêt de Notre-Dame-de-Parlatges est une forêt méditerranéenne, habituée aux fortes températures, mais qui pourtant est devenue de plus en plus vulnérable face aux sécheresses excessives à répétition, occasionnant le dépérissement des peuplements. Car, si auparavant, la forêt a prouvé qu'elle était capable de s'adapter, aujourd'hui, le réchauffement climatique s'est amplifié à une vitesse inédite. Et faute de régénération naturelle, la main de l'homme est devenue primordiale pour veiller à sa sauvegarde tout en l'accompagnant vers la sylviculture de demain. Comment ? En reboisant avec une diversité d'essence adaptées aux évolutions du climat, tout en conservant et valorisant la végétation en place. Tel est le principe de la "Forêt mosaïque".
Dans cette optique, des bouquets et jeunes semis de pin noir d'Autriche, de chêne pubescent et d'alisier blanc ont été conservés, afin d'adapter les modalités de renouvellement dans l'espace forestier. Au total sur une surface de 5 hectares, 7 300 arbres (1 000 feuillus divers, 4 000 cèdres, 2 000 pins d'Alep et 300 sapins bornmuller) ont été plantés fin 2020. Dont 2 035 plants grâce aux dons des particuliers. Sur le long terme, ce projet permettra de fortifier l'écosystème dégradé par ce déboisement, contribuant aussi à la séquestration de carbone, à la régulation des phénomènes hydrologiques, et aussi à l'amélioration de la qualité des paysages.