Mascarades dans la Forêt de Keroumen

Le Relecq-Kerhuon est une commune du Finistère, située aux portes de la rade de Brest et intégrée avec
sept autres à la communauté urbaine de Brest Métropole Océane (BMO) depuis son origine.
Elle se distingue par sa superficie (la plus petite de BMO) et par son importante densité
démographique (2ème rang) avec plus 1700 hbts/km2.
En 60 ans, la population du Relecq-Kerhuon a doublé en passant de 5 900 habitants en 1954 à 11 280
habitants aujourd’hui.
Le contexte
La commune possède un petit massif boisé de 6.5305 ha qui avoisine la forêt départementale, appelé le Bois
de Keroumen. Ce massif en situation de versant fait le lien entre le bout de l’anse de Kerhuon et le milieu
urbain de la commune.
Le premier arrêté préfectoral portant sur la soumission au régime forestier date du 24 décembre 1990. Il a été
modifié et remplacé par l’arrêté du (en attente de retour de la DDTM).
La surface retenue pour la gestion par le système géographique informatique est de 6.54 ha.
Dans ce contexte urbain, la forêt du Relecq-Kerhuon est très appréciée par la population pour sa proximité,
sa facilité d’accès, ses sentiers et son contexte vallonné. La fréquentation de promeneurs, randonneurs,
sportifs et scolaires est importante et s’équilibre toute l’année. Il existe un maillage de sentiers entretenus qui
sillonnent la forêt dont un principal qui la traverse du nord au sud. A ce jour, aucun constat de
surfréquentation nuisible au milieu forestier n’est fait.
Cependant, un grand nombre d'habitant.es ne connaissent ni la flore, ni la faune de leurs espaces proches, et
nous les invitons , par notre événement à venir les découvrir ou les redécouvrir.

Les peuplements
Les peuplements sont issus pour la plupart d’anciens taillis de hêtre, chênes ou châtaigniers avec quelques
arbres de franc-pied selon les essences. Ils se sont développés sur des sols de type bruns de fertilité
moyenne avec une profondeur prospectable qui varie localement de 20 à 60 cm selon les situations de
pentes ou de plateau.
A l’exception de quelques pins sylvestres âgés et isolés, la forêt est composée de feuillus. Le hêtre est
l’essence dominante du massif. On le retrouve au stade de semis, de cépée, de franc-pied ou de futaie sur
souche aux diamètres très variables. Les chênes pédonculés et sessiles, le châtaignier et l’érable sycomore
complètent le cortège des essences à différents stades et structures.
Ces peuplements n’ont pas fait l’objet de véritables interventions sylvicoles depuis longtemps et affichent un
capital sur pied important avec une surface terrière variant de 18 à 29 m2/ha selon les endroits.
Schématiquement, on retrouve une structure de futaie mélangée sur souche de bois moyen et gros bois au
sud et un aspect de taillis vieilli dominé par le hêtre au nord de la forêt. Des semis naturels de hêtres et
châtaigniers apparaissent dans les quelques zones ou le couvert forestier est moins important.
Soucieuse de préserver ce massif, la commune l’a identifié au PLU en Espace Boisé Classé (EBC). Aucune
activité cynégétique ne se pratique sur la forêt.
Les particularités à mettre en exergue
La particularité a mettre en perspective dans ce projet événementiel est celui de cultiver l'imaginaire de la
futaie irrégulière. Ce mode de gestion ou toutes les classes d’âge et de diamètre sont représentées en
permanence au sein du peuplement correspond aux enjeux retenus. S'inspirer du principe sylvicole en
profitant de la dynamique naturelle régénérant les peuplements, en maintenant un état boisé et en favorisant
le mélange des essences, tout en evitant les bouleversements paysagers, constitueront les lignes qui
traceront et guideront les axes de notre projet artistique dans le cadre de Nuit des Forêts 2024.

De voir y germer, éclore et grandir des projets artistiques liés aux transitions, de les partager avec le public le
plus vaste, de sensibiliser aux enjeux écologiques par les imaginaires liés à la biodiversité.
Le projet présenté dans le cadre de Nuit des Forêts fait part de ces choix portés par La Gare. Nous
cherchons ici à renouveler le rapport à l’environnement en recréant du lien entre des générations partageant
un territoire commun, parfois marquée par l’amnésie environnementale – résultat d’une rupture tant
générationnelle que dans le lien entretenu avec son territoire proche, sa connaissance et ses ressources.
Au coeur de la forêt, notre projet viendra aussi témoigner de notre engagement pour le climat et pour un
avenir décarbonné et positif pour le territoire.