Résonance, déambulation musicale avec La Chambre

Au XVIIe siècle, de grandes propriétés se constituent et l’eau des étangs, bassins, cascades et jets d’eau qui les agrémentent provient des multiples ruisseaux ou « rus » dévalant les pentes des coteaux pour venir se jeter dans le fleuve. Le ru de Vaucresson, par exemple, dessert les domaines de la Marche et de Villeneuve ; puis, encore grossi des eaux de plusieurs autres sources, il alimente les jets d’eau et la cascade du parc de Saint-Cloud, elle-même située à l’emplacement d’une cascade naturelle du ru.
Le site a dépendu d’abord d’ordres religieux, puis de membres de la famille royale, de grands commis du royaume et de personnalités titrées et fortunées. Il a connu aussi des occupations militaires : russe en 1814, prussienne en 1815 et 1870, de l’armée de Versailles en 1871 pendant la Commune de Paris. Ses dimensions n’ont pas cessé de varier selon qu’il était ou non intégré au domaine de La Marche, ou partiellement amputé lorsque Marie-Antoinette en acquiert une partie en 1785 pour l’annexer au parc de Saint-Cloud, ou encore réuni à ce dernier en une seule entité par Napoléon III, ou enfin traversé par les voies ferrée et routière au XIXe et au XXe siècles. Il devient public en 1878, et le château est détruit quelques années plus tard.
En 1928, le Mémorial de l’Escadrille La Fayette y est construit pour célébrer la mémoire des pilotes américains volontaires qui donnèrent leur vie durant la Première Guerre Mondiale, sous uniforme français, avant l’entrée en guerre des Etats-Unis.

Le territoire du Domaine est doublement marqué par la domestication : par ses aménagements successifs au fil du temps : parc dessiné par Le Nôtre dans la partie principale du Domaine, divers châteaux et jardins à Villeneuve ; par sa situation en lisière de l’agglomération parisienne à forte densité urbaine, avec tout ce que cela implique de pression exercée sur le site : passage du chemin de fer, des voies routières, forte fréquentation du public, pollution, etc. C’est ainsi, notamment que le site de Villeneuve-l’Étang s’est retrouvé relié au reste du Domaine par un simple tunnel passant sous les voies routières et une passerelle enjambant la voie de chemin de fer. Il n’en reste pas moins un site naturel exceptionnel que le Conseil général des Hauts-de-Seine a intégré dans son schéma départemental des espaces naturels sensibles afin d’affirmer et de développer sa dimension écologique. Ce site se trouve, à ce titre, situé au cœur du futur « Parcours des coteaux et des parcs ».