Au sujet de la forêt
Les principales espèces d’arbres qui la composent (appelées essences dans le langage des forestiers) sont à part sensiblement égales : Le hêtre, le chêne, le sapin, le pin sylvestre,
Plus accessoirement et de façon disséminée : Le bouleau, le charme, l’épicéa, le tremble, le châtaignier, le douglas, le sorbier des oiseleurs, l’alisier blanc, le merisier, le saule marsault.
En rive gauche de Meurthe, deux ruisseaux se trouvent de part et d’autre et contre le bois de la Moncelle : le ruisseau de St-Pierre et le ruisseau de la Moncelle : on peut y surprendre le héron cendré, le canard colvert, le martin pêcheur ou la poule d’eau. La truite fario peuple toujours leurs eaux.
La forêt de Baccarat est giboyeuse et vive en sangliers, chevreuils et plus occasionnellement fréquentée par cerfs et biches.
Les autres espèces animales peuplant ces bois sont : renards, blaireaux, martres, putois, belettes, hermines, nombreux écureuils, hérissons et de multiples espèces de campagnols. Le passage du lynx a pu être repéré de façon très rare grâce aux indices laissés dans la neige.
La population d’oiseaux est très diversifiée et occupe beaucoup l’attention des Forestiers qui doivent constamment veiller à la conservation de leur habitat tant pour la nidification que pour leur nourriture ( persistance d’arbres à cavités, et d’arbres secs pour les insectes) :
Nous ne citerons pas toutes les espèces de petits oiseaux mais parmi les plus grandes : buse, autour, épervier, faucon pèlerin, chouettes hulotte, chevêche, …, grand corbeau, geai, pigeon ramier, tourterelle des bois, bécasse …
(J.M Helle, 2023)
Son passé
La forêt de Baccarat a pour origine divers changements de propriété consécutifs à la révolution française et a été délimitée respectivement en 1827 ( cantons de la Moncelle et des Haies devant Fays) et en 1849 pour les autres cantons.
Elle se trouve principalement sur le territoire communal de Lachapelle, en moindre superficie sur les territoires de Baccarat et de Bertrichamps et de façon très limitée sur les territoires de Thiaville, Veney et Ste Barbe.
La plus grosse partie s’appelle le Bois de la Moncelle contre la Meurthe en rive gauche de celle-ci pour une surface de 450 hectares environ.
La plupart des autres morceaux sont éparpillés sur le massif de Grammont en rive droite de la Meurthe : Les Bingottes, les Haies de justice, La Machotte, la Fontaine la Dame.
(J.M Helle, 2023)
Son présent
Comme toutes les forêts publiques, elle est gérée par l’ONF selon un plan de gestion appelé « Aménagement Forestier » établi pour une période de 20 ans (2020 à 2039). Elle est administrée selon le principe de la gestion durable qui lui assume 3 fonctions : environnementale, sociale et économique.
La forêt de Baccarat a payé un très lourd tribut à la tempête du 26 décembre 1999, a demi rasée, elle a pu être reconstituée en tirant largement parti du recrus naturel complété de quelques plantations de chêne, mélèze, châtaignier.
Sa principale richesse est sa grande diversité en essences.
Et pour lui donner le maximum de résilience face aux risques du changement climatique, outre l’intérêt du mélange intime des essences, le gestionnaire veille à diversifier la structure en faisant le plus possible évoluer les peuplements pour qu’à chaque endroit on ait tous les âges d’arbre et donc toutes les hauteurs, ce qui donne à la canopée plus d’épaisseur, gage du maintien de l’humidité en sous-bois, d’un bon fonctionnement biologique du sol et du dosage de la lumière phénomène capital pour assurer une régénération naturelle diffuse. En effet pour l’avenir, le renouvellement des vieux arbres grâce à la production et à l’épanouissement de leurs semences est capital.
Mais face à cela, les jeunes arbres sont trop souvent victimes de la dent des cervidés ou déracinés par les sangliers trop souvent nombreux. Il faut donc veiller au maintien d’un bon équilibre forêt-gibier, plus facile à citer qu’à faire appliquer…
(J.M Helle, 2023)
Son futur
Outre bien entendu sa préservation tant au niveau de la flore que de la faune, l’avenir de cette forêt pourrait être de devenir un objet de fierté donc de préoccupation partagée par tous et par chacun, grâce notamment aux écoles, au collège, à la médiathèque, à la mairie. Et qu'elle soit aussi un endroit où l'on va plus souvent se ressourcer et se reconnecter à soi et au vivant, tout en ayant tous acquis les gestes nécessaires à sa préservation et au respect des autres espèces, pour que cette forêt fasse réellement partie du quotidien de chacun.
