L’Eau, l’or bleu de la Forêt

L’Eau, l’or bleu de la Forêt

– Écouter le cycle de l’eau comme le pouls de la forêt – 

L’eau est la base de toute vie sur terre, elle est liée à la forêt par une relation aussi essentielle que symbiotique. L’eau constitue la ressource vitale qui permet aux arbres de croître, de se développer, de se reproduire, et permet l’activité de photosynthèse, renforçant ainsi la capacité des forêts à séquestrer le carbone. Dans la forêt, l’eau nourrit les racines et modèle les paysages, et chaque arbre l’abrite, la capte, la filtre et la redistribue dans les sols et les rivières.

En 2025, les Nuits des Forêts honorent ces interactions à travers une campagne de sensibilisation et vous proposent de découvrir cette thématique au travers de 4 chapitres.

 L’Eau, l’or bleu de la Forêt : l’alliance qui fait battre le cœur de la forêt

De façon continuelle et vitale pour toute vie sur Terre, l’eau s’évapore des lacs, des rivières, des mers et des océans, se condense sous forme de nuage, circule au gré du vent avant d’être relâchée sous forme de précipitation et de ruisseler jusqu’aux lacs, rivières, mers et océans, avant de recommencer… C’est le cycle de l’eau.

On connaît un peu moins la façon dont les arbres tissent ce cycle, le sculptent et le protègent. Sans forêts, l’eau s’évapore trop vite, les sols s’assèchent, et le cycle de l’eau est perturbé. Restaurer l’alliance eau et forêt, c’est restaurer la vie. Sans forêts, pas de pluie. Sans pluie, plus de vie. En protégeant les arbres, nous maintenons ce cœur climatique en activité, garantissant des sols fertiles et un climat équilibré.

​​Les pulsations des arbres sont les mêmes que la pulsation de notre cœur, tout comme nous sommes composés d’adulte à 65% d’eau dans notre corps. Tout le vivant pulse, l’inspiration, l’expiration. L’arbre pulse au rythme du rayonnement solaire : le jour il transpire, la nuit ou lorsqu’il pleut il se regorge d’eau. Lorsque le soleil est mis de côté, la lune reprend le relais, comme pour les marais. 

 

 

« S’il ne pleut pas dans les déserts c’est parce qu’il n’y a pas d’arbres, et non l’inverse ! »

Pierrick Berthou, agriculteur en Bretagne pour La Relève et la Peste


Le voyage d’une goutte d’eau en forêt

La forêt n’est pas qu’un paysage : elle est un mécanisme vivant, un moteur du grand cycle de l’eau. Par évapotranspiration, elle envoie des tonnes d’humidité dans l’atmosphère, nourrissant les rivières atmosphériques qui redistribuent la pluie à des milliers de kilomètres. La forêt appelle l’eau. Elle ne fait pas que recevoir la pluie, elle la provoque, elle la sculpte. Sans elle, l’équilibre se brise. L’arbre est un alchimiste, transformant la lumière, l’eau et l’air en vie. Et si la forêt est un poumon pour la planète, l’eau est son souffle : sans l’un, l’autre s’éteint.

Ainsi, un vieux chêne peut transpirer environ 1 000 litres d’eau par jour. Grâce aux arbres, l’évapotranspiration est 4 fois plus importante que sans végétation. En plus de faire circuler l’eau, ce processus peut agir comme un véritable climatiseur naturel en rafraichissant l’air ambiant de -2 à -8°C

A l’échelle d’une forêt, ces chiffres peuvent devenir vertigineux. La forêt amazonienne relâche chaque jour 20 milliards de tonnes d’eau via l’évapotranspiration, équivaut à la quantité d’eau transportée chaque jour par l’Amazone, le plus grand fleuve du monde ! 

 

Les rivières atmosphériques – ces flux qui redistribuent l’eau à l’échelle planétaire 

Cette immense quantité d’eau sous état de vapeur vient constituer des rivières atmosphériques (aussi appelées “rivières volantes« ). Ces courants invisibles déplacent l’humidité sur des milliers de kilomètres, provoquant des précipitations bien au-delà des zones forestières. La forêt a donc ce pouvoir d’attirer et de provoquer la pluie.

La forêt est un immense réservoir, capteur et transporteur d’eau. L’arbre absorbe le rayonnement solaire, capte, filtre et redistribue l’eau dans son système racinaire et dans l’atmosphère.

Avec ces deux ingrédients incontournables (soleil + eau), il produit de la biomasse (énergie, matière organique) et de la vapeur d’eau (évapotranspiration). Cette recette millénaire est appelée « photosynthèse ».

L’arbre est un alchimiste, s’appuyant sur la lumière, l’eau et l’air pour développer la vie autour de lui. Et si la forêt est un poumon pour la planète, l’eau est son souffle : sans l’un, l’autre s’éteint.

« L’eau et les forêts sont fortement interconnectées. Les forêts absorbent l’eau des sols. Cette eau est vitale pour la circulation de la sève des arbres et contribue directement à leur croissance en permettant la distribution des nutriments. Parallèlement, les forêts filtrent l’eau, jouant ainsi un rôle essentiel dans notre approvisionnement en eau douce. Également, les forêts protègent les sols des fortes pluies responsables de l’érosion des sols.

La préservation des ressources d’eau en forêt est ainsi un enjeu important de la gestion forestière durable et plusieurs des exigences PEFC pour la France s’y réfèrent directement.

Les forestiers PEFC s’engagent notamment à adapter leurs modes de gestion en fonction de la situation sur le terrain, en particulier dans les zones forestières de haute valeur écologique telles que les milieux ou habitats remarquables, ripisylves, tourbières et mares, lagunes, mais aussi à maîtriser l’impact de leurs activités forestières sur l’eau en forêt, notamment en n’utilisant pas de produits chimiques susceptibles d’impacter les cours d’eau en forêt. »

 

Paul-Emmanuel Huet, Directeur Exécutif de PEFC France

Le trait d’union entre l’eau et la forêt : c’est le sol !

Quand cette vapeur retourne au sol sous forme d’averse, l’eau est ralentie par la végétation forestière, puis filtrée et retenue par les racines des arbres, et doucement réintroduite dans la nappe phréatique. Sous nos pieds, c’est tout un réseau vivant souterrain qui protège nos paysages ! Ainsi, la forêt est un écosystème vertueux qui permet de lutter contre l’érosion des sols, et les inondations, rend la terre fertile et aide la biodiversité à s’épanouir.

+ 67%, c’est le niveau de taux d’infiltration de l’eau dans un sol forestier par rapport à un sol nu ou urbanisé !

On parle de sylvosphère : un monde qui se régule, se protège… et nous protège en retour.

 

 

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