8 juin
Hudorographie de l’ l’Ariège et de l’Hers
par Salomé-Charlotte Camors
Hudorographie de l’Ariège et de l’Hers, par Salomé-Charlotte Camors
Salomé-Charlotte Camors est artiste plasticienne et chercheuse à l’institut ACTE (Université Paris 1 – Panthéon Sorbonne). Son travail s’intéresse à la façon dont les images influencent notre perception et la création de notre environnement. Elle réalise actuellement une thèse centrée sur les écologies et paysages en Pyrénées ariégeoises.
C’est dans ce contexte qu’elle s’est intéressée conjointement aux cours d’eaux, artères des écosystèmes forestiers ariégeois, et à la façon de les représenter. Quel que soit l’angle d’approche, traiter de l’écologie à travers le paysage relève toujours in fine d’une démarche qui ne peut se départir complètement d’une forme d’anthropocentrisme puisque, par définition, le paysage, tout comme la photographie, est une construction.
Pour Alain Roger, celui-ci relève autant d’une artialisation in situ, c’est-à-dire de l’intervention humaine sur les écosystèmes, que d’une artialisation in visu, c’est-à-dire d’une éducation du regard et de l’attribution d’une valeur esthétique à ces derniers.
Afin d’inverser ce rapport dans la création, elle a entrepris, avec sa série Hudorographie, non pas de photographier la nature, mais de laisser cette dernière imprégner son support, y laisser ses traces, composant ainsi des paysages sensibles autant que des cartes d’identités moléculaires.
Plus d’informations sur Salomé-Charlotte Camors, ses recherches et ses oeuvres : www.sc-camors.com ; www.pantheonsorbonne.fr
Informations pratiques :
- Entrée libre, sans réservation ;
- Point de rendez-vous : Centre Agro-Environnemental de Brassacou.
La forêt est composée de 56 ha de feuillus (châtaigniers, acacias, chênes divers, merisiers etc.) en partie jeune (70 ans) et avec des parties plus anciennes. Elle contient une ripisylve en bon état le long des deux km de bord de rivière Ariège. De nombreuses espèces animales y vivent : rapaces (aigles bottés, un couple de Grand duc dans la falaise d’argile), chauve-souris, nombreux passereaux, batraciens…
La forêt en partie est reboisée après l’arrêt des cultures (pâturages en terrasse) dans les années 1950, mais partie ancienne avec des grumes plus anciennes. Une petite partie de la forêt a été exploitée et replantée avec des acacias.
La forêt est homogène de feuillus avec une grande diversité, belle ripisylve, par endroit zones très pentues chemins forestiers, anciennes ruines (fermes). La forêt n’est pas fragile, il n'y a pas de danger particulier. Elle fait partie d’un ensemble écologique fonctionnel.
Nous devons entretenir la partie chataigneraie, nous souhaitons exploiter les acacias arriver à maturité et laisser une grande partie en libre évolution. Nous souhaitons que la forêt soit le support d’animation, de formation, de promenade.